Dans l’armoire à pharmacie
Toutes les parties de la plante (écorce, feuilles, fleurs et fruits) sont utilisées en phytothérapie. Les fleurs sont sudorifiques et diurétiques ; les baies possèdent les mêmes propriétés, sont laxatives et luttent également contre les douleurs (analgésiques).
– Constipation : une petite poignée de jeunes feuilles fraîches (avant la floraison, elles sont plus tendres), frites au beurre, 1 fois/jour. Ou 100 g de baies cuites et additionnées d’un peu de miel, 1 fois/jour.
– Grippe, fièvre, rhume, angine (gargarisme), affections respiratoires : 1 c. à soupe de fleurs séchées dans une grande tasse (200 ml) d’eau bouillante (soit 10 à 30 g par litre d’eau), infusées 10 min, 3 fois/jour ou 1 c. à soupe de sirop de sureau, 4 fois/jour.
– Dermatoses, yeux irrités : même recette d’infusion que ci-dessus, imbibée sur un coton et appliquée localement, 2 fois/jour.
– Rhumatismes, névralgies : 100 g de baies cuites et additionnées d’un peu de miel ou 2 c. à soupe de sirop de sureau, 4 fois/jour.
Sirop de sureau noir
Réalisez un jus à partir de 500 g de baies de sureau. Pesez-le et ajoutez le même poids de sucre ainsi que le jus d’un citron. Portez à ébullition et laissez mijoter 3 min à feu vif. Versez dans une bouteille en verre et vissez le bouchon. Stockez 6 mois dans un lieu frais et sec.
Dans la cuisine
Avec les fleurs au printemps, on réalise le fameux « champagne de sureau », du vinaigre « surard » ou des beignets. Avec les fruits en été, du sirop, une gelée rappelant un peu le goût des mûres ou une compote, un crumble avec des pommes, des muffins… Attention, ces baies sont toxiques (vomitives et purgatives) si elles sont consommées crues et en grande quantité. C’est la raison pour laquelle il est vivement recommandé de les manger cuites. Pour récupérer leur jus, utilisez un extracteur à jus ou une passoire à coulis. À défaut, faites-les éclater dans une casserole, avec un fond d’eau, puis pressez-les à travers un linge (qui restera coloré, la plante étant tinctoriale).
Article rédigé par Linda Louis
Les indications médicinales ne peuvent se substituer à la consultation d’un médecin
