Dans ces pages, on parle souvent cuisine. Pour le goût des bons produits, pour la gourmandise, pour le plaisir partagé de se régaler avec de bons petits plats faits maison. On parle moins souvent des étapes périphériques : la vaisselle, le nettoyage, et la corvée d’épluchage.
Corvée ? On imagine le régiment militaire en train de peler ses patates au couteau, et on se prend à espérer qu’ils avaient sous la main de bons cochons à nourrir. Car qui, à moins d’être fort adroit ou d’avoir effectivement une ferme à sustenter, pèle vraiment ses légumes au couteau, alors qu’il existe un ustensile très ingénieux portant fort bien son nom d’épluche-légumes ? Grâce à lui, nous voilà avec des pelures d’une épaisseur nettement plus raisonnable, qui vont faire le bonheur du compost au fond du jardin.
Il faut dire que ledit compost a de quoi être heureux ! Le voilà nourri d’un maximum de vitamines, de nutriments et de minéraux, puisque une grande partie desdits éléments se trouve nichée dans ou juste sous la peau, cette partie du végétal tantôt ténue et coriace, tantôt tendre et fragile.
Et pourquoi est-ce qu’on ne garderait pas toutes ces bonnes choses pour nous, au fait ? Peut-être parce qu’on n’avait jamais vu les choses sous cet angle. Il faut dire qu’il existe des tas de bonnes raisons d’éplucher. D’abord, on épluche pour enlever de la terre ou du sable, qui ont tendance à beaucoup coller sur certains légumes (à commencer par nos chères patates). Bon. On peut aussi vouloir éplucher pour se débarrasser des bactéries et autres salissures liées à la manipulation par des tiers, au transport et à la conservation dans le magasin. Et puis, quand on achète des fruits et légumes non bio, on peut aussi et surtout vouloir éliminer toute une partie des pesticides – mais là, c’est encore une autre histoire. Il est vrai, dans tous les cas, qu’un simple nettoyage à l’eau ne suffit pas à ôter tous les indésirables. Que celui qui n’a jamais tenté le décrassage d’une crevasse de légume avec l’ongle de l’index me jette la première carotte !
Résumons : on cherche un ustensile qui nous permette de nettoyer parfaitement le légume dans ses moindres recoins, tout en laissant sa peau intacte. Quelle chance, on l’a trouvé : c’est la brosse végétale dite « japonaise », fabriquée au Sri Lanka d’après le modèle original japonais, vieux d’un siècle. Elle se distingue des hérissons et autres goupillons en fibres synthétiques par sa composition en fibres de coco naturelles.
Précision concernant l’usage : c’est une brosse destinée au nettoyage des végétaux, pas au récurage de l’évier ! Allez, petite entorse bien pratique tout de même : il est possible de l’utiliser pour nettoyer les ustensiles de cuisine en fer ou en bois, comme une planche à découper, un tamis un peu bouché ou un chinois coriace (sans mauvais jeu de mots).
Bonne nouvelle : cette brosse pour férus d’une cuisine nutritive et saine est aussi un ustensile pour flemmards. Plus de corvée d’épluchage, donc plus d’épluchures à jeter, moins de poubelles à trier ou de compost à brasser, et plus aucun risque de se couper… L’est pas belle, la vie ? Son utilisation se passe presque d’explications. Il suffit de brosser énergiquement les légumes sous l’eau courante (ou dans l’évier rempli d’eau). Pour les légumes racines, brosser perpendiculairement pour bien éliminer la terre contenue dans les crevasses. Et on n’oublie pas de toujours laver les légumes avant de les couper, ce afin d’éviter que le couteau n’introduise des impuretés à l’intérieur. Et voilà.
Ah, si ! Une petite astuce à connaître tout de même, avant la première utilisation et si possible, par la suite, de manière assez régulière. Pensez à bien l’essorer, et à la laisser sécher au soleil. Plus elle sera maintenue propre et sèche, plus elle va augmenter sa durée de vie. De temps en temps, on peut aussi ajouter quelques gouttes de liquide vaisselle, bien rincer et laisser sécher.
CC