La consigne, c’est quoi ?
Dans le cadre de la consigne, le contenant d’un produit est réutilisé tel quel. Ce n’est donc pas du recyclage, mais bien du réemploi !
Le consommateur achète un produit dans un contenant et rapporte ledit contenant au magasin une fois vide. Le magasin envoie le contenant vers une plateforme de nettoyage, qui le réexpédie propre chez le producteur. Et on recommence ! Pas un million de fois, mais disons une bonne vingtaine, jusqu’à ce que le contenant devienne trop fragile et finisse au recyclage.
Généralement, la consigne est payante. Le consommateur verse une petite somme à l’achat, somme qui lui est restituée lorsqu’il rapporte le contenant vide. Cette somme sert à faire fonctionner le système, mais aussi à inciter le consommateur à rapporter son contenant. Quand la consigne est gratuite, on parle simplement de réemploi.
À Satoriz, ça marche comment ?
La consigne et le réemploi sont en place depuis quelque temps, mais pour certains produits seulement. Explications :
– Cela a du sens si la logistique de transport et de lavage n’implique pas davantage d’externalités négatives que le recyclage. Il faut donc des circuits très bien rodés. Généralement, il s’agit d’unités de lavage locales ou régionales. Celles-ci ne sont pas encore opérationnelles partout.
– Le système implique que les producteurs utilisent tous le même type de bouteille. Forme, contenance : la plupart doivent adapter leurs machines d’embouteillage, leurs prix, leurs étiquettes… Cela demande une réelle volonté commerciale et prend du temps.
– Encaisser une consigne, c’est plus complexe que cela en a l’air. Des histoires de TVA notamment… On n’est pas tout à fait sortis de l’auberge. Mais on progresse aussi activement que possible !
La bière Stürmbio est consignée dans plus d’une vingtaine de magasins Satoriz
Vous payez la consigne lors de votre premier achat, puis vous économisez sur le prix de la bière à chaque passage en caisse. Vous nous rapportez les bouteilles sans les laver. Notre transporteur profite de sa livraison pour récupérer les bouteilles vides. Le lavage s’effectue directement à la brasserie, ce qui évite un transport supplémentaire depuis une société de lavage. Sachant que les trois quarts des camions qui roulent vers l’Allemagne sont vides, autant rentabiliser…
Mais aussi :
– Des systèmes de consigne et de réemploi locaux, comme Rebooteille à Saint-Étienne, Alpes Consigne en Savoie, Haute-Savoie et Isère, Pampa en Auvergne ou L’Incassable à Vitrolles.
– Des systèmes moins officiels, comme un producteur local invitant à rapporter ses bocaux au magasin, qui les collecte pour lui.
Rapporte ta bouteille à Satoriz Saint-Étienne !
Notre magasin de Saint-Étienne est l’un des premiers à avoir mis en place des systèmes locaux de consigne.
Rapporte ton bocal de miel, d’aromates…
L’association locale d’apiculteurs « Nos abeilles ont du pot » a mis en place une consigne sur ses pots de miel et leurs couvercles. Elle coûte 1 euro (inclus dans le prix d’achat) et elle est remboursée au client lorsqu’il rapporte son bocal.
En version plus officieuse, le magasin récupère les petits bocaux du producteur de plantes aromatiques L’Herbier du Forez, qui les récupère à chaque nouvelle livraison.
Rapporte ta bouteille de bière, vin, kombucha…
Depuis 2021, Satoriz Saint-Étienne collabore avec Rebooteille, filière de réemploi des emballages en verre dans les départements du Rhône, de la Loire et de l’Ain. Rebooteille accompagne les producteurs locaux dans l’adaptation de leurs bouteilles et de leurs étiquettes au réemploi (standardisation des bouteilles et étiquettes lavables, entre autres). Vignerons, brasseurs, producteurs de kombucha : une belle liste de producteurs locaux participe à la consigne Rebooteille.
Le magasin paye un forfait mensuel à Rebooteille pour bénéficier du service. En échange, Rebooteille communique sur sa participation active. Une étiquette « Je suis consignée » est collée sur les bouteilles concernées. En caisse, le client paye 50 centimes de plus qui lui sont rendus lorsqu’il la rapporte. À Satoriz Saint-Étienne, les clients ont tellement bien pris le pli qu’ils rincent les bouteilles avant de les rapporter, ce qui n’est pas une obligation !
Un petit coup de fil aux Coursiers stéphanois, qui passent – à vélo ! – récupérer les bouteilles collectées toutes les deux semaines environ.
Faire ses courses avec ses propres contenants, c’est aussi du réemploi
Si vous saviez combien de sacs en kraft on vous distribue chaque mois… Tiens, vous le saviez ? Pas moins de 8 millions !
Dommage, non ? Quand on pense que nous pourrions, à la place, utiliser des sacs en coton lavables, ou encore les bocaux en verre qui nous servent à stocker les denrées à la maison… ou, a minima, réutiliser jusqu’à la lie ces fameux sachets kraft.
Oui, mais, nous direz-vous…
1) Encore faut-il y penser.
Sûr, on ne peut pas toujours savoir qu’on ira faire les courses. Et il arrive que l’on oublie sur le pas de la porte notre kit de « sac de courses, sachets de récup’, sacs en coton et autres boîte à œuf ». Parce que cela arrive, Satoriz développe des solutions gratuites de réemploi, comme les cagettes et cartons de nos producteurs à votre disposition. Ce printemps, découvrez dans chaque magasin des initiatives locales pour réduire l’utilisation des emballages !
2) C’est possible de bien les peser ?
Oui, il est possible de faire peser ses propres contenants en magasin en demandant de l’aide à un vendeur, tout simplement. Satoriz installe progressivement des équipements qui vous permettront de le faire vous-même. Merci pour votre patience sur ce dossier !
Mon kit de courses
– 1 ou 2 grands paniers ou sacs cabas en coton bio
– tous les sachets en kraft non déchirés que j’ai encore sous la main
– des sacs en tissu qui remplaceront progressivement tous mes vieux sachets en kraft
– des bocaux en verre pour le vrac (si je décide de les faire peser en magasin ou si mon magasin Satoriz est déjà équipé de balances adaptées)
– 1 ou 2 boîtes à œufs vides, code-barre enlevé
– des bocaux ou boîtes hermétiques propres pour les achats au rayon traiteur (fromage à la coupe, olives, salades)
– un sac à pain en coton bio (ou une ancienne taie d’oreiller !)
– si besoin, mon contenant vide spécial produit ménager