Hiberner pour se régénérer

Et si l’on profitait de l’hiver pour se régénérer ? À la saison froide, la nature ralentit jusqu’à se mettre en sommeil, la lumière baisse… Un véritable signal qu’il est temps de prendre soin de soi et de se replacer tout au centre, dans une bulle réconfortante. On s’épuise bien souvent à renoncer à cet appel, puis on souffre de déprime saisonnière et on laisse notre système immunitaire faire tout le boulot, jusqu’à la démission. Pourquoi ne pas faire autrement cette année, en focalisant toute notre énergie vers l’intérieur ?

La cure de spiruline

Riche en protéines, en fer et en pigments antioxydants, cette cyanobactérie est l’une des meilleures nourritures pour nos cellules, qu’elle renforce en profondeur. Notre système immunitaire est soutenu dans la durée par une bonne cure saisonnière. Les Aztèques s’en nourrissaient déjà au XVIè siècle, en transformant en galettes les filaments récoltés dans le lac Texcoco. On retrouve les mêmes habitudes en Afrique, où la spiruline est offerte aux femmes enceintes du lac Tchad pour soutenir l’effort de la grossesse. Vieilles habitudes dépassées ? Non, elles sont confirmées par de récents travaux scientifiques, comme une étude de 2017 qui montre la capacité de la spiruline à réduire les cytokines pro-inflammatoires et à permettre une réaction immunitaire adaptée lors d’une infection.

Conseils d’utilisation : Sous forme sèche ou fraîche (surgelée), on commence doucement avec une petite cuillère à café au milieu du repas avant d’augmenter les quantités. On peut prendre la spiruline tout l’hiver. Demander l’avis d’un médecin si l’on est sous traitement anticoagulant.

Le moment du pollen

Le pollen est le pain des abeilles, qu’elles tartinent de miel pour se gaver de protéines, vitamines, minéraux et probiotiques. Outre les ferments lactiques spécifiques de l’abeille, le pollen contient des fibres prébiotiques. C’est un aliment complet pour notre microbiote, clé d’un bon système immunitaire.
Le pollen frais (surgelé) de ciste contribue tout particulièrement à rétablir l’équilibre digestif. C’est une excellente source de vitamine B9. Le pollen mille fleurs est polyvalent et contient les éléments nutritifs d’une grande variété de plantes. Il dynamise, réduit la fatigue et augmente la résistance.

Les Grecs de l’Antiquité ne s’étaient pas trompés en le nommant ambrosia, « nourriture des dieux » réputée garantir la jeunesse éternelle. Hippocrate le conseillait pour contrer la fatigue. Une étude de 2020 souligne le rôle du pollen dans l’augmentation des niveaux de glutathion, un antioxydant qui agit sur la diminution de l’inflammation intestinale.

Une lecture pour les passionnés : Ces pollens qui nous soignent, de Patrice Percie du Sert. Le fondateur de la société Pollenergie et inventeur de la surgélation du pollen frais y raconte comment il s’est lui-même guéri d’une grave affection pulmonaire grâce à de grandes quantités de pollen.

Conseils d’utilisation : Conserver le pollen frais au congélateur. En sortir la dose nécessaire quelques minutes avant de la consommer pour la laisser revenir à température ambiante et ainsi réveiller les ferments endormis. Commencer par une c. à café et aller jusqu’à une c. à soupe, à jeun ou avec des fruits. Cure d’une barquette ou deux. À partir de trois ans.

Les plantes alliées adaptogènes

Les plantes adaptogènes aident notre corps à réagir au stress de manière appropriée. Deux d’entre elles nous intéressent particulièrement :

– L’ashwaganda, plante de l’équilibre intérieur. Utilisée en Inde depuis des millénaires pour maintenir la vitalité, elle est l’objet d’une étude clinique en 2019 qui confirme qu’une dose régulière permet de réduire le cortisol et d’améliorer le sommeil. Si l’on a des problèmes de sommeil, on va donc la prendre en fin de journée. A contrario, elle servira dès le matin à réguler le stress dans la journée. Une pincée ou une petite cuillère à café de poudre suffisent, à ajouter dans un bon chaï latté pour oublier son goût !

– La maca est une racine des hauts plateaux andins consommée dès 4000 avant J.-C. par les guerriers incas pour garder la tête froide. La maca agit sur l’humeur et l’équilibre hormonal, comme démontré dans une étude de 2021.
À prendre le matin, 1 à 3 comprimés au milieu du petit-déjeuner. Si on la digère mal, privilégier le Macaccino Original d’Iswari, boisson plaisir et santé qui en contient une dose minimale.

L’indispensable vitamine D

Lorsque notre corps et nos yeux ne sont pas assez exposés au soleil, nous devenons rapidement carencés en vitamine D. Il est indispensable de se supplémenter d’octobre à avril pour diminuer les symptômes de la déprime saisonnière, réduire les infections respiratoires et soutenir le développement osseux et musculaire, comme le démontre une méta-analyse datant de 2022.

Nos anciens avaient une habitude bien ancrée pour faire le plein : la cuillerée d’huile de foie de morue ! Aujourd’hui, la vitamine D3 existe en version vegan et bio. Elle est issue du lichen. La prise quotidienne en cœur de repas doit être au minimum de 1000 à 2000 Ui.

Les chouchous de notre peau

En hiver, notre peau souffre du froid et des variations de températures entre l’intérieur et l’extérieur. C’est le moment de dégainer des soins très gras, et notamment cette recette inchangée depuis un siècle : la Skin Food de Weleda. Toute une gamme existe pour nettoyer et nourrir la peau des lèvres, du visage et du corps. Notre rituel préféré : déposer une bonne couche de crème sur la peau du visage comme un masque, puis enlever le surplus au bout de dix minutes. Parfois, notre peau a tellement bu qu’il n’y a rien à enlever…

Enfin, une solution pour toutes les peaux, y compris les hypersensibles : le gommage visage enzymatique d’Avril. À base d’extraits de papaye, il exfolie tout en douceur et aide la peau à se régénérer sans effet grattant ni granuleux. À masser sur la peau humide une fois par semaine.

Cet article vous a donné envie d’une balade au grand air, suivie d’un rituel cocooning, d’une bouillotte et de vous coucher (très) tôt ? Mission accomplie !