Fournisseur de Satoriz depuis 20 ans, David Gobert intervient régulièrement dans Sat’info pour nous parler de son café, Dagobert.
Autonome
Dagobert est une entreprise complètement indépendante et libre de ses choix. Et ça se voit ! Elle est aussi autonome en énergie. Dans son atelier, elle a monté deux filières de récupération des déchets : les plastiques deviennent du film plastique et les cartons de la pâte à carton. Elle recycle la cellulose dans des préparations destinées à l’agriculture biodynamique. Elle fabrique des pellets avec de la sciure et du marc de café. Et des sacs ou des éponges avec la toile de jute grâce à une couturière voisine ! Ils peuvent même être déchiquetés pour isoler des bâtiments…
Bon café
Rien de tel qu’un café moulu au dernier moment en magasin ou, mieux, à la maison. Utilisez une cafetière à piston low tech de type French press, celle qui respecte au mieux les arômes.
Emballage
Le sachet Dagobert est en bioplastique à base de lectine de lait. La lectine est le dernier gras du lait ne pouvant plus être utilisé comme aliment ni comme produit nutritif. Autrement dit : un déchet ! Ce bioplastique représente la fine couche intérieure des sachets de café, indispensable à la préservation de ce dernier. Le reste de l’emballage est en papier. Il est soudé sans colle.
Empreinte forêt
En plus de son empreinte carbone, Dagobert calcule son empreinte forêt. Membre de l’Alliance pour la préservation des forêts, le torréfacteur s’engage à tous les niveaux : financement de projets pour la préservation des forêts, participation à la COP16, financement d’ONG pour sensibiliser à déforestation.
Fair for Life
Après des années à acheter du café bio sans connaître les producteurs, David Gobert travaille aujourd’hui en direct avec ses propres filières, 14 en tout. Toutes sont certifiées bio et Fair for Life. Acheter tous les ans aux mêmes personnes leur permet d’investir et de mieux vivre. Le torréfacteur finance les certifications et distribue les primes en fonction des projets afin que l’argent ne soit pas détourné.
Filières
En Éthiopie, Dagobert travaille avec une « coopérative de plus de 3000 coopératives », hyperorganisée pour les enfants, les études, les femmes, les salaires… À Sumatra, c’est une coopérative uniquement constituée de femmes. En Colombie, Dagobert contribue à un projet d’écotourisme auprès de ses villages de producteurs. La dernière-née des filières se situe en Tanzanie.
Fraîcheur
Dagobert porte une attention particulière à la fraîcheur du produit. Il ne torréfie que les récoltes annuelles, sans aucun stock d’avance, toujours à la demande.
Marc de café
Chez Dagobert, il est récupéré pour la fabrication de pellets pour les poêles à granulés. À la maison, on le réutilise pour les plantes, les éviers, les gommages… Lire notre article sur satoriz.fr.
Moins mais mieux
C’est le changement à adopter pour notre consommation de café. Pour cela, on remplace certaines tasses par de la chicorée ou de l’orge torréfiée.
Réchauffement
Aucune des filières de Dagobert ne se casse la figure, toutes sont situées en altitude. Les arabicas poussent de plus en plus haut. Le Mexique, avec ses altitudes faibles, est le pays le plus impacté… À l’inverse, Dagobert distribue un café brésilien produit en biodynamie. Il est vraiment intéressant pour les agriculteurs de se tourner vers ce mode de production dans ce pays détruit par la déforestation. Au Pérou, Dagobert aide d’autres producteurs en biodynamie en les formant à l’agriculture régénérative et notamment à l’installation de paillage et de haies vives pour mieux conserver l’humidité des sols des plantations.
Torréfaction
Dagobert se démarque depuis ses débuts en mettant en œuvre une torréfaction douce afin qu’elle ne prenne pas le pas sur la saveur du café : 20 à 22 minutes à moins de 200 °C. La personne aux manettes ajuste les paramètres des torréfacteurs en fonction de son savoir-faire.
Transport à la voile
Depuis des années, les cafés Dagobert arrivent au Havre sur des porte-conteneurs gérés par des compagnies vertes. Mais la version vraiment plus vertueuse, c’est le transport à la voile. Il est très compliqué et coûteux à mettre en place, car il faut ouvrir de nouvelles lignes maritimes et les rentabiliser à l’aller comme au retour. TransOceanic Wind Transport, une compagnie brestoise, apporte le café Dagobert du Brésil. Cela représente 90 % de CO2, 100 % de méthane et 98 % de soufre en moins. Le coût de ce transport se répercute sur le prix du café, mais il diminuera avec les années. Objectif : 25 % des cafés Dagobert transportés à la voile en 2030 !
Le
premier
café
transporté
à la voile
arrive chez
Satoriz le
1er mars
2025 !
Travail
Dagobert a planché sur les conditions de travail de ses collaborateurs de Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain, afin d’en réduire la pénibilité. Dans une entreprise qui grossit mais qui veut conserver les mêmes méthodes de torréfaction à la demande, il s’agit d’investir dans du petit matériel permettant de moins forcer, mais aussi de former et d’embaucher.
Écosolid’ère
David Gobert est membre actif de l’association Écosolid’ère. Elle agit depuis 2020 pour sensibiliser les enfants et le grand public à l’écologie. L’association veut montrer qu’un déchet peut resservir à l’infini, notamment en récupérant des palettes qu’elle transforme en meubles avec des personnes en réinsertion. Un festival ouvert à tous se tient tous les ans en juin à Châtillon-sur-Chalaronne (01). Jeux, concerts, exposants : tout est financé par l’économie circulaire grâce aux machines de recyclage de Dagobert !
Satoriz soutient Écosolid’ère depuis le tout début. Si vous en avez envie vous aussi : ecosolidere.org !