Les pêches de la famille Carle

« Avant je travaillais la terre autrement : j’étais céramiste… et puis le métier familial m’a rattrapé », raconte Yvan Carle. Le métier d’Yvan et de son frère Jocelyn, c’est cultiver de très bons fruits, et ce depuis quatre générations ! Cet été, c’est l’histoire de leurs pêches que l’on vous raconte.

Satoriz travaille avec la famille Carle depuis longtemps. En 2004, c’est avec Robert, père d’Yvan (à droite sur la photo) et Jocelyn (à gauche), que Sat’info s’entretient. Robert a tout connu, de l’agriculture traditionnelle aux débuts du bio. Sa famille produit des fruits sur le domaine de Loriol-sur-Drôme depuis les années 1930. Lorsqu’il reprend la production en 1965, Robert constate rapidement la difficulté de produire des fruits de qualité en utilisant les techniques de production intensives, populaires à l’époque. Il raconte :

« On supprimait les pucerons, mais on voyait arriver des araignées rouges, qu’on ne connaissait pas auparavant… Chaque année, un nouveau problème se posait, comme pour remplacer celui qu’on avait cru solutionner ! On a fini par s’apercevoir que ces produits soi-disant miracles ne résolvaient rien. Il était nécessaire de réfléchir à d’autres solutions. Dans les années 1970, en allant chercher des prédateurs (genre coccinelle) sur un pommier du voisin et en les installant sur mes arbres, tout s’est rééquilibré et les problèmes ont disparu. C’est exactement la base de l’agriculture bio : il faut rétablir les équilibres ! »

Robert Carle se tourne alors vers d’autres méthodes plus respectueuses de l’environnement et des cycles naturels pour favoriser l’équilibre des vergers et la biodiversité. C’est dans cet état d’esprit que ses fils ont certifié en 2005 le domaine en Demeter, le label de l’agriculture biodynamique. Si la culture bio a des rendements moindres et présente un risque de perte de récolte bien plus grand qu’en conventionnel, la biodynamie offre d’autres solutions.

De nombreuses étapes sensibles et précises sont nécessaires tout au long de l’année. Repos de l’arbre, éclosion des bourgeons, floraison, nouaison, application de traitement en fonction des paramètres météo et pressions sanitaires, pluviométrie ou irrigation, éclaircissage naturel ou volontaire, récolte à maturité, structuration de l’arbre par 2 tailles en vert et d’hiver… « Après on a beau faire de notre mieux, c’est toujours la nature qui a le dernier mot ! », admet Yvan.

Les terres de Loriol, au croisement de la vallée du Rhône et de la Drôme, ont l’avantage de profiter tantôt du Mitral, tantôt de remontées d’air méditerranéen. Il n’empêche que depuis plusieurs années, le stress météorologique challenge la santé des arbres. Les hivers sont plus doux et les gelées de printemps, autrefois ponctuelles, sont devenues récurrentes. Cette année, comme les précédentes, Yvan et Jocelyn ont perdu 50 % de la récolte de pêches et 75 % de celle d’abricots en quelques heures. Chaque année est un millésime plus ou moins favorable à certaines espèces et variétés.

Car la pêche ne manque pas d’ennemis. La cloque, champignon qui boursoufle les feuilles, en est un coriace : la photosynthèse ne se fait plus et certains fruits tombent. On applique un traitement naturel à l’efficacité limitée car lessivé par la pluie. Des pièges à phéromones permettent de se débarrasser d’autres parasites, comme le papillon de la pêche. Mais le plus gros problème, c’est la moniliose, le champignon qui fait pourrir les fruits. On traite avec des méthodes douces : extrait d’ail, propolis, lactofermentation de céréales… Au final, toute une partie de la prévention se fait par le choix de variétés adaptées au terroir. Jocelyn et Yvan arbitrent entre différents critères pour choisir plus de 20 variétés de pêches jaunes et blanches, plates et nectarines, qui s’enchaînent de mi-juin à mi-août sur nos étals. Dès récolte, elles sont placées dans des plateaux alvéolés pour ne pas s’abîmer. Tout contact prolongé entre elles doit être limité.

Nos conseils pour bien conserver vos pêches

– Au moment de l’achat, manipulez-les le moins possible et évitez de les entasser car leur peau est fragile.
– Pas de corbeille à fruits ! Les pêches n’aiment pas la chaleur trop élevée, l’humidité et la promiscuité.
– Conservation au frigo, pêches séparées les unes des autres. Prévoir de les sortir le soir pour un stockage dans une pièce aérée à moins de 25 °C pour un affinage de la maturité et une dégustation le lendemain.

L’été est fini ?

Retrouvez le parfum et la saveur des pêches de la famille Carle sous la marque Terres de Saint Martin :
– Le gourmand Nectar de pêche
– La version 100 % fruits composée de pomme, pêche et abricot pour une version sans sucre ajouté
– L’original Hibipêch’, crée en 2003, mélange savoureux de pêche et de tisane d’hibiscus avec un peu de menthe et une touche de sucre.
Aussi chez Satoriz : leurs jus de pomme, poire, pomme-framboise et pomme-gingembre.