Dans un sachet estampillé Écoidées, il y a des produits équitables qui soutiennent de tout petits producteurs à l’autre bout du monde. Ça compte !
De l’aveu de son fondateur, à sa création Écoidées fut un joyeux bazar ! En 1993, Pierre-Alex est musicien quand il part en voyage en Inde pour la première fois. Il en revient avec la tête retournée. Pas de calculs et encore moins d’école de commerce au menu lorsqu’il décide de créer une entreprise en 2002. Un objectif clair, en revanche : représenter ce que le bio a de plus beau, dans le sol comme dans l’humain. La suite, c’est de l’improvisation, presque de l’art. Le résultat ? Un nombre qui aujourd’hui rend heureux. Trois mille. Trois mille producteurs engagés derrière Écoidées, à multiplier par les membres de leur famille pour obtenir le nombre d’humains qui vivent dignement grâce au contenu de ces petits sachets en kraft…
Voilà qui donne un peu le vertige. S’engager derrière des filières – une petite cinquantaine – est une source de fierté comme une responsabilité lourde à porter. Lorsque le Covid frappe, toutes les familles de Pierre-Alex et de ses employés collent les étiquettes à la main pour continuer à expédier vers les magasins bios curcuma, poudre de baobab et farine de souchet. Mais c’est cela aussi qui donne du sens à une entreprise : tenir ses engagements plutôt que faire rentrer du cash, quitte à mouiller la chemise.
Et à passer pour un idéaliste dans le monde des affaires. Pierre-Alex aime à rappeler ses trois sources d’inspiration : la non-violence envers la Terre (résolument bio), envers les gens (avec 91 % de commerce équitable) et envers les animaux (avec 100 % de produits végétaux). Végétarien depuis 30 ans, Pierre-Alex a à cœur de faire connaître les alternatives aux produits animaux comme le fruit du jacquier, le sel kala namak ou le paprika fumé, qui permettent de cuisiner végétal sans sacrifier les goûts ni les textures.
Loin des rapports de force caractéristiques du commerce international, Écoidées travaille avec certains fournisseurs depuis près de vingt ans. Longtemps avant que les modes ne se succèdent, l’entreprise fait connaître le sucre de coco, le psyllium ou la baie de Goji. Puis d’autres acteurs s’emparent de ces marchés porteurs, les modèles se fragilisent et c’est un combat quotidien qui s’ensuit pour convaincre, témoigner, militer et porter le plus haut possible le flambeau des valeurs essentielles de la bio.
Aujourd’hui, Écoidées n’est plus le joyeux bazar de ses débuts. 22 ans plus tard, Pierre-Alexandre dirige avec son fils Iannis une équipe de 26 employés et 2000 m² d’entrepôt, avec des taux de performances importants en RSE et Commerce Equitable, un engagement de toujours dans le label BIOPARTENAIRE, et des procédures qualité optimisées. Écoidées fait référence dans le métier en termes de normes d’importation. L’entreprise a mis en place un plan d’analyses drastique qui lui permet de garantir la meilleure qualité bio, dans la transparence… et la joie !
Mais ça vient de loin !
Certes. Cependant, les produits Écoidées sont transportés par bateau. Leur impact positif sur l’environnement local, grâce à l’absence de produits chimiques, est réel, tandis que le bilan carbone de leur transport demeure faible. Rappelons que seules 13,5% des émissions de gaz à effet de serre de l’alimentation des Français sont imputables au transport des denrées, alors que 67% de ces émissions résultent de la phase de production agricole* (*Empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France / De la production à la consommation, Club Ingénierie Prospective Energie et Environnement, IDDRI, ADEME 2019). Ne pas consommer bio pollue bien plus que consommer des produits bios qui viennent de loin, lorsqu’ils sont vertueux.
La farine de souchet
Le souchet est le tubercule d’une variété de papyrus, l’herbe chufa, qui date de la préhistoire. Il est source de protéines, vitamines et minéraux : 30 g quotidiens suffiraient à couvrir nos besoins nutritionnels fondamentaux. La farine de souchet d’Écoidées est certifiée BIOPARTENAIRE. Produite au Burkina Faso, elle constitue une source de revenu prioritaire pour neuf villages réunis en coopérative. Être BIOPARTENAIRE implique un engagement sur la durée et les volumes achetés, mais aussi le versement d’une prime. C’est ce qui permet à ces familles de vivre dignement. On peut consommer la farine de souchet crue (dans des smoothies ou des mueslis) ou bien la cuisiner en la saupoudrant sur des gratins. Mélangée à d’autres farines dans des pâtisseries, elle apporte une saveur sucrée proche de celle de l’amande. Elle est naturellement sans gluten.
La farine de chia
Originaire d’Amérique du Sud, la graine de chia est un oléagineux particulièrement riche en oméga-3, fibres et vitamine E. Elle possède un puissant pouvoir liant. La farine de chia permet de préparer toutes sortes de recettes : crêpes, pains, pâtisseries… Une cuillère à soupe suffit pour remplacer 2 œufs !
La farine de millet brun
De variété sauvage, le millet brun est très peu cultivé en Europe, où on lui préfère le millet commun. Ce dernier est toujours décortiqué, car son enveloppe n’est pas digeste. Celle du millet brun l’est, c’est pourquoi on peut le consommer complet et profiter de sa grande richesse en vitamines et minéraux. On ajoute idéalement la farine de millet brun aux mueslis et smoothies, mélangée à de la farine de souchet. On l’intègre à hauteur de 15 % à 20 % dans les recettes sans gluten.
Le curcuma
Le curcuma Écoidées vient du Kerala, le grenier aux épices du Sud de l’Inde. Curcuma, gingembre, café, cocotiers, vanille et fruits tropicaux y sont endémiques. En l’absence de rémunération suffisante, les petits producteurs ont abandonné la culture du curcuma, concurrencés par les bas prix du curcuma venu d’ailleurs. Les terres sont menacées d’abandon et les populations tentées par l’exode rural. Pour leur faire changer d’avis, Écoidées a construit une filière bio-équitable en s’engageant à financer intégralement les frais de contrôle de la certification et à acheter la totalité des volumes cultivés. En choisissant ce curcuma, l’impact est réel : on participe à l’amélioration de la biodiversité locale, et donc à la santé et la qualité de vie de ces petits producteurs.
La poudre de fruit du baobab
Symbole de l’Afrique tropicale, le fruit du baobab est l’un des plus nourrissants au monde… et largement sous-estimé ! Riche en calcium, en vitamine C et en fibres solubles, c’est un excellent prébiotique qui équilibre notre flore intestinale. La filière d’Écoidées au Zimbabwe est certifiée Fairwild, label qui garantit une cueillette respectueuse en milieu sauvage. Les récoltants bénéficient d’un revenu complémentaire et les ressources locales sont préservées. Une gageure lorsque l’on sait que l’arbre entier est une ressource pour bâtir, se nourrir et se soigner. On mélange la poudre de fruit du baobab avec un liquide ou on l’ajoute dans les smoothies pour profiter de tous ses bienfaits. Sa texture est onctueuse et son goût acidulé très plaisant.
La poudre de moringa
Le moringa est un arbre originaire d’Inde reconnu aussi bien par les traditions ayurvédiques que dans de récentes études scientifiques. La poudre de ses feuilles est particulièrement nutritive et contient de puissants antioxydants. On l’utilise en smoothie ou ajoutée au dernier moment dans les veloutés de légumes.
Le paprika fumé
Désormais bien connu en cuisine végétale, il donne une saveur fumée à tous les plats. Issu du pimenton de Murcia, ce paprika est cultivé en Espagne dans la région du même nom. Fumé au bois de chêne vert, il est délicieux dans les recettes de marinades, légumes rôtis, burgers, veloutés, gratins…
Le sel kala namak
Ce sel noir de l’Himalaya possède un intense goût soufré, qui donne aux plats un surprenant goût d’œuf. Il est traditionnellement utilisé en cuisine himalayenne ainsi qu’en Inde. On l’utilise pour préparer des omelettes végétales, ou simplement en saupoudrant sur des céréales ou des pâtes.