Les producteurs de fruits secs souffrent du réchauffement climatique. Chaque année, le constat est un peu plus alarmant : au-delà des niveaux de récoltes, ce sont des populations entières qui trinquent, des déserts qui avancent, des sols qui s’appauvrissent. Que faire face à cet inquiétant constat ? Pépite, notre fournisseur de fruits secs, opte pour des actions concrètes et efficaces qui redonnent de l’espoir et laissent envisager la construction d’un autre récit, ensemble.
Agro Sourcing, la société qui commercialise la marque Pépite, est engagée depuis toujours auprès de ses producteurs. Aujourd’hui, elle va un cran plus loin sur le sujet du climat. Le dérèglement climatique touche en effet de manière particulièrement forte les producteurs de fruits secs, basés pour l’essentiel dans les pays chauds du Sud. Manque d’eau, appauvrissement des sols, végétaux plus vulnérables aux parasites… S’ajoute à cela une baisse de la demande au niveau international qui met en péril la viabilité même de certaines productions. Des cultures entières risquent de disparaître. Des migrations importantes sont à attendre. Pépite fait le choix d’accompagner le vivant dans cette période de transition et de créer un impact positif en mettant en place des pratiques régénératives. Comment ?
En Turquie, reconstruction et biofertilisants
En mars 2023, un puissant tremblement de terre a secoué la zone de Malatya et ses vergers d’abricots. Les deux tiers des habitants ont quitté les lieux et ne sont pas revenus pour les récoltes… Des gelées printanières en rajoutant une couche, ces dernières ont d’ailleurs été très médiocres. Pourtant, les vergers sont bien là, prêts à donner des fruits pour les prochaines années. Pépite a versé une aide d’urgence aux familles en espérant qu’elles reviennent, l’abricot constituant leur principale source de revenus. La filière est labellisée Biopartenaire, ce qui signifie qu’un fonds de développement est nourri chaque année. En 2024, il permettra de la remettre sur pied.
En Turquie, on produit également des noisettes, dont la récolte est très moyenne cette année. Les noisetiers ayant besoin d’eau, ils sont situés dans des zones humides. Avec le dérèglement climatique, ces zones souffrent tantôt d’excès de pluies, tantôt de sécheresses prolongées. Il fallait trouver un moyen de mieux conserver l’eau dans les sols au niveau des racines des noisetiers. Pépite a fait intervenir un expert afin de former les producteurs à la fabrication de biofertilisants maison réalisés à partir de décoctions de plantes, de la culture de micro-organismes prélevés dans l’humus de la forêt et de ressources naturelles disponibles localement ou produites sur l’exploitation agricole. Cette litière riche en ferments permet de renforcer les arbres, améliorant leur rendement (de 1,4 à 2 selon les lieux), tout en augmentant le taux de matière organique dans les sols, qui retiendront mieux l’eau. Les producteurs-
formateurs sont autonomes dans la fabrication des biofertilisants, qu’ils peuvent aussi enseigner autour d’eux. C’est simple et peu coûteux !
Des producteurs de raisins ont été formés de la même manière. Les raisins font face cette année à un développement important d’un champignon, le mildiou, contre lequel ces préparations sont très efficaces.
En Tunisie, de la micro-irrigation
Les producteurs de dattes Deglet Nour font face à un véritable chantier s’agissant de la gestion de l’eau. Les réserves issues de la nappe phréatique locale seront épuisées d’ici une vingtaine d’années ! Il s’agit de les préserver au maximum afin de maintenir les palmeraies, véritables remparts à l’avancée du désert saharien. Si les nappes phréatiques disparaissent, les populations n’auront d’autre choix que de migrer vers les pays du Norddans des proportions dramatiques…
Généralement, l’irrigation des palmeraies se fait à la manière d’une piscine que l’on remplit et que l’on vide. Pépite a investi dans une micro-irrigation permettant d’économiser jusqu’à 60 % d’eau. Elle a également mandaté un expert pour mettre en place sur des parcelles pilotes des couverts végétaux pour enrichir les sols. En semant de l’orge et du sorgho entre deux récoltes de dattes, on permet au terrain de mieux garder l’eau tout en générant des revenus supplémentaires. Tout bénèf’ !
Au Rwanda, des paysans-formateurs
Au Rwanda, on produit de délicieux ananas. Il y a trente ans, on produisait aussi des agrumes. Mais ceux-ci ont totalement disparu du paysage local, ravagés par un champignon. Aujourd’hui, la même menace pèse sur les ananas… qu’il n’est pas question de laisser disparaître.
Pour cela, Pépite a formé des paysans à la prévention et aux mesures curatives du flétrissement de l’ananas. Au moyen de décoctions et d’infusions de plantes locales, ils stimulent les défenses immunitaires de la plante et
régénèrent les sols. Une fois formés, les producteurs deviennent paysans-formateurs. Au passage, les séchoirs à ananas à base de bois des forêts locales ont été remplacés par des séchoirs solaires. Un véritable cercle vertueux.
Au Viet Nam, des méthaniseurs
Au Viet Nam, les émissions de gaz à effet de serre sont un problème majeur. Pour les diminuer, Pépite a financé onze méthaniseurs chez ses producteurs de noix de cajou. Ils séquestrent le méthane et l’utilisent notamment comme source d’énergie pour la cuisine, au lieu de le laisser polluer l’atmosphère. Une belle avancée locale.
En Provence, des amandes bio-régénératives
Les amandes Pépite sont produites en Espagne, dans la région d’Alicante. Toute la filière est désormais certifiée Biopartenaire, ce qui permet aux producteurs de bénéficier d’une prime pour travailler le sujet de la ressource en eau. Un thème on ne peut plus brûlant, quand le sud du pays atteint des températures estivales de 60 °C au sol…
En parallèle, la première récolte d’amandes bio-régénératives a eu lieu à Aix-en-Provence ! Amandera est une ferme modèle en agroécologie, plus résiliente face aux défis de demain. Le projet consiste à relancer la culture d’amandes, historique dans la région. Les amandiers côtoient les légumineuses et les plantes mellifères. Leur système racinaire est puissant pour bien retenir l’eau. Aucun labour n’est effectué.
En 2022, la première récolte a été nulle : le gel a totalement empêché la fructification. En 2023, malgré des gelées tardives, trente tonnes d’amandes ont été récoltées. Un bel exploit pour des arbres aussi jeunes !
Les amandes bios provençales sont forcément plus chères que les amandes californiennes non bios qui inondent le marché. Démarrer une filière aussi exigeante est une gageure, et c’est grâce aux consommateurs que tout cela pourra fonctionner. Pour les encourager, Pépite propose ces amandes quasiment à leur prix de revient. C’est grâce à votre soutien que celui-ci pourra baisser chaque année !
Rarement avons-nous autant eu le sentiment que nos choix de consommateur pouvaient avoir un réel impact. Faisons en sorte qu’autour de nous, chacun considère l’alimentation comme une priorité et choisisse un meilleur monde pour demain : c’est urgent !
Envie de vous engager ? Agro Sourcing a mis en place un fonds de dotation afin de financer les projets visant à assurer une alimentation durable en restaurant la vitalité des sols et en atténuant les effets du dérèglement climatique sur les ressources et la biodiversité. Ce fonds finance notamment les projets et formations visant à expérimenter des pratiques de productions régénératives dans les pays producteurs de fruits secs décrits dans cet article. Il a besoin de donateurs pour accroître et accélérer son impact. Vos dons sont les bienvenus sur www.agrosourcingfoundation.com