Prendre vraiment soin de notre peau

La peau est plus qu’une simple pellicule d’épiderme. C’est un organe, le seul que l’on voit. Indispensable à la vie, elle nous protège des rayons du soleil et de la pollution et constitue l’interface la plus précieuse avec le monde qui nous entoure. Elle respire des litres d’oxygène et absorbe ce qu’on lui donne de l’intérieur comme de l’extérieur. Comment mieux la traiter ? Avec les conseils d’Anaïs, pardi !

Le microbiote cutané

Tout comme notre intestin, notre peau possède un microbiote. Quelque mille milliards de bactéries, champignons et levures participent à cet écosystème. Le microbiote cutané se constitue à la naissance, au contact du microbiote vaginal de la mère (ou cutané, dans le cas d’une naissance par césarienne). Puis il s’enrichit ou s’appauvrit au fil de notre vie, de notre environnement, des cosmétiques utilisés, de la fréquentation de nos semblables et de nos animaux de compagnie… Les bactéries se nourrissent du sébum produit par la peau et fabriquent en échange des acides qui la protègent des pathogènes.

La machine est bien rodée et permet de libérer le corps des toxines via la transpiration. C’est la fonction émonctoire de la peau, qu’elle partage avec poumons, reins, intestins et foie. Une sueur qui sent très fort signifie souvent que l’on a beaucoup de toxines à évacuer, que l’on ne s’hydrate pas assez ou que le microbiote cutané est localement perturbé.

Voici nos meilleures recettes pour abîmer son microbiote cutané !

1) Se décaper quotidiennement avec un savon qui lave bien. Vous savez, un super moussant plein de parfums et de colorants ? On n’oublie pas de frotter très fort !
2) S’habiller avec des matières synthétiques. Avec leur joli champ
magnétique, elles vont créer une irritation, signal envoyé par la peau pour qu’on la débarrasse de l’indésirable. Bien sûr, on évite d’écouter le message !
3) Utiliser des produits de soin industriels à base de dérivés pétrochimiques histoire de bloquer la respiration cutanée. C’est génial, cette paraffine qui nous fait oublier qu’au-dessous, rien ne va. On en mangerait !
Trêve de plaisanterie, vous avez compris le message : on se doit de nourrir notre peau comme nos intestins, de manière saine et sensée pour la garder en bonne santé.

De l’intérieur

« La meilleure des crèmes de beauté, c’est l’eau ! », aurait dit Audrey Hepburn… On adhère et on s’hydrate à fond pour prendre soin des coussinets d’acide hyaluronique et des fibres de collagène qui donnent à la peau son aspect lisse, pulpeux et tonique. Comme elle se renouvelle tous les 30 jours, cela signifie que l’on passe notre temps à peler… Vite, de l’eau ! Et une bassine de carottes râpées, tiens, tant il est vrai que leur bêtacarotène nous donne réellement bonne mine.

Le collagène

Les Asiatiques sont dingues du collagène, cette protéine indispensable à l’élasticité de la peau. Ils en consomment dans des yaourts, des bouillons, des ragoûts… On peut faire comme eux et se préparer un bouillon d’os après chaque poulet dominical. Ou bien simplement opter pour des gélules ou de la poudre de collagène marin, obtenu à partir de peau de poisson blanc (marque Vecteur santé). Le bon rythme : 3 gélules par jour pendant 1 mois, 3 fois par an.

De l’extérieur

Vous avez dit acide hyaluronique ? Dans l’industrie, il provient souvent de crêtes de coq… En bio, il est toujours d’origine végétale (généralement des céréales). Tous les cosmétiques commercialisés chez Satoriz sont naturels et labellisés. On peut donc y aller les yeux fermés, à condition de bien suivre les préconisations de chaque produit en fonction de son type de peau.

Se laver

De l’eau, et basta ! Bien souvent, elle suffit à ôter les traces de sueur, la poussière et la pollution de manière très satisfaisante. Avec son pH neutre, elle ne porte pas atteinte au microbiote cutané. Si l’on veut compléter sa toilette avec un peu de savon sur les parties qui en ont besoin (les stars de la macération : pieds, aine, aisselles), on utilise un savon au pH doux. Les savons surgras saponifiés à froid sont le meilleur choix. Il est totalement inutile de frictionner chaque jour l’intégralité du corps.

On accorde en revanche un peu plus de temps à la peau du visage, qu’il convient de parfaitement nettoyer le soir si l’on veut lui permettre de se régénérer pendant la nuit. On se démaquille avec un produit gras, comme une huile, qui permet de ne pas trop frotter la peau. C’est le geste à maîtriser : on ne décape pas, on tamponne !

S’hydrater

On opte ensuite pour une crème ou un protocole adapté à notre type de peau. Notre peau a besoin de manger du gras et de boire de l’eau. En mode minimaliste, on choisit un combo eau florale ou gel d’aloé vera + huile végétale. En période de grand froid, on complète avec une crème. En plein été, on se protège d’un soleil intense avec lunettes, manches longues et chapeau. Et toute l’année, de la lumière bleue des LED et des écrans, tout aussi nocive !

Et pour mon ado ? La peau jeune à tendance acnéique est la plus sensible qui soit. Le plus important est de lui apprendre à bien la nettoyer sans jamais frotter ! On utilise par exemple un savon à la propolis noire (Ballot-Flurin), un pain d’argile ou un savon d’Alep. On l’émulsionne avec de l’eau dans les mains, puis on tamponne délicatement le visage. Si possible, on laisse poser quelques instants avant de rincer. Secret du chef : un petit spray d’argent colloïdal, qui aide à la cicatrisation. Puis on hydrate avec un peu d’huile de nigelle, régulatrice des peaux grasses, et de crème universelle (Dermaclay). Le matin, pas besoin de débarbouillage. Un passage de lotion au tea tree suffit avant une petite crème de jour légère !

Je mets quoi sur mes rides ?

Beaucoup d’amour, pour commencer… Puis, le meilleur des antirides : beaucoup d’eau ! On opte pour une gamme nourrissante riche en actifs qui travaillent au renouvellement cellulaire et à l’hyperhydratation de la peau. Dessous, on glisse un gel d’aloé vera couplé à une eau thermale (chez Jonzac) ou un sérum aqueux. Contre les taches, on opte pour la gamme Nectar de lumière (Melvita) ou quelques gouttes d’huile de rose musquée Mosqueta glissées sous la crème.

Sachons rester simples avec notre peau. Entre peau et eau, une seule lettre change : un bon moyen de nous rappeler quel carburant privilégier. Et quand notre peau a faim, rien ne nous empêche de piocher dans le frigo : un masque au miel et au yaourt, quelques rondelles de concombre, un demi-avocat… si tout est bio, voilà qui ne pourra jamais lui faire de mal !